Coup d'un soir désespoir ?
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14052013
Coup d'un soir désespoir ?
Aux Etats-Unis, le débat est chaud. Faut-il voir dans la multiplication des nuits sans lendemain la fin des histoires d’amour ou l’affirmation d’une liberté sexuelle ? Enquête.
Donna Freitas déplore la disparition des « dates », rendez-vous galants à l'américaine
Billionnaires et bimbos, macs et putes, P-DG et secrétaires… Voici quelques-unes des thématiques les plus populaires pour les « theme parties », fêtes qui scandent la vie étudiante dans les universités américaines. Nul besoin de vous faire un dessin. Filles à peine habillées + garçons en surchauffe + alcool coulant à flots = un cocktail chaud bouillant qui rappelle le fameux « spring break » au cours duquel des hordes d’étudiants déchaînés mettent le feu à la Floride… Depuis quelques années, là-bas, le sexe semble avoir changé de style, comme le relatait déjà Tom Wolfe en 2005 dans « I Am Charlotte Simmons » (1). A 20 ans, on s’éclate au lit avec des inconnus, sans penser à demain ! Responsable de ce phénomène, la « hookup culture » (culture du coup d’un soir, ndlr), accusée de tous les maux. Dans l’interview qu’elle a donnée en janvier au « New York Times », Donna Freitas, professeure à l’université de Boston, déplorait la disparition des « dates », rendez-vous galants à l’américaine. Et le journaliste d’enfoncer le clou : « Faire la cour – prendre son téléphone et proposer un rendez-vous – demandait du courage, un sens de la stratégie et un immense investissement personnel. » A l’heure des rendez-vous par texto et de la drague virtuelle, plus personne ne se donnerait tant de mal…(1) En français « Moi, Charlotte Simmons » (éd. Robert Laffont).
Commencer son grand amour après avoir couché dès le premier soir
Après avoir interrogé des centaines d'élèves, Donna Freitas a travaillé avec une rigueur toute anglo-saxonne : définition précise du hookup (une relation sexuelle qui ne dure pas plus d’une nuit et s’affranchit de tout sentiment), analyse des causes de son apparition (explosion des réseaux sociaux qui donnent le sentiment de déjà connaître l’autre, baisse des revenus des garçons qui ont du mal à financer un dîner au restaurant, influence de la culture hip-hop et R’n’B aux clichés sexistes, boom de la pornographie)… Elle en conclut que cette sexualité opportuniste ne rend heureux ni les filles ni les garçons, qui, tous, rêvent de jolies histoires d’amour et non de relations rapides, même s’ils font preuve d’une approche très distanciée (seul l’un d’entre eux utilisera d’ailleurs le terme « faire l’amour »). Elle résume la situation de manière triviale : « Le sexe sur le campus a été réduit à une activité solitaire et égoïste, sorte d’onanisme en présence d’un tiers inconnu. » En conclusion, Donna Freitas plaide pour une véritable éducation sentimentalo-sexuelle et propose des solutions pratiques, à commencer par un enseignement officiel du « date » et de ses règles, tel que le pratique déjà Kerry Cronin, professeure au Boston College, qui en a fait la matière d’un cours de philosophie avec exercices pratiques obligatoires. Publiée début avril, l’enquête de Donna Freitas, « The End of Sex » (2), suscite une polémique monstre dans les médias et sur les réseaux sociaux. Blogs, journaux, émissions de radio et de télévision, tous les médias ont relayé cet ouvrage !
Ligues de vertu contre néo-féministes, les Etats-Unis se sont divisés. D’un côté, il y a les féministes qui affirment que la hookup culture est une libération féminine. A leur tête, Hanna Rosin, auteur du best-seller « The End of Men… » (3), selon laquelle c’est un choix avant tout plébiscité par les jeunes femmes, qui peuvent ainsi profiter d’une vie sexuelle épanouie tout en s’épargnant les affres des histoires d’amour. Le résultat ? Plus d’énergie et de temps à consacrer à leurs études et à leur carrière. A l’entendre, la hookup culture signerait le triomphe du féminisme ! De l’autre, on trouve pêle-mêle nostalgiques de la séduction, pasteurs désemparés devant l’absence de morale des jeunes adultes, étudiantes lassées des relations passagères qui désinvestissent leur vie sentimentale et se baptisent SWUG ( « Senior Washed Up Girls », jeunes femmes lessivées) et enfin spécialistes très sérieux s’interrogeant sur les séquelles psychologiques à moyen et long terme de ce type de comportement. Au milieu, quelques voix d’étudiants démontent la thèse de Donna Freitas et affirment que, oui, on peut pratiquer le hookup sans virer asocial, voire commencer son grand amour après avoir couché dès le premier soir et même si on avait bu un peu trop de tequila… Cerise dans le cocktail, des responsables universitaires déplorent l’importance accordée à cette mode, certes visible et marquante, mais éloignée du comportement général sur les campus américains.
(2) « The End of Sex. How Hookup Culture is Leaving a Generation Unhappy, Sexually Unfulfi lled and Confused About Intimacy » (éd. Basic Books).
(3) « The End of Men and The Rise of Women » (éd. Viking).
(Source : elle.fr)
Donna Freitas déplore la disparition des « dates », rendez-vous galants à l'américaine
Billionnaires et bimbos, macs et putes, P-DG et secrétaires… Voici quelques-unes des thématiques les plus populaires pour les « theme parties », fêtes qui scandent la vie étudiante dans les universités américaines. Nul besoin de vous faire un dessin. Filles à peine habillées + garçons en surchauffe + alcool coulant à flots = un cocktail chaud bouillant qui rappelle le fameux « spring break » au cours duquel des hordes d’étudiants déchaînés mettent le feu à la Floride… Depuis quelques années, là-bas, le sexe semble avoir changé de style, comme le relatait déjà Tom Wolfe en 2005 dans « I Am Charlotte Simmons » (1). A 20 ans, on s’éclate au lit avec des inconnus, sans penser à demain ! Responsable de ce phénomène, la « hookup culture » (culture du coup d’un soir, ndlr), accusée de tous les maux. Dans l’interview qu’elle a donnée en janvier au « New York Times », Donna Freitas, professeure à l’université de Boston, déplorait la disparition des « dates », rendez-vous galants à l’américaine. Et le journaliste d’enfoncer le clou : « Faire la cour – prendre son téléphone et proposer un rendez-vous – demandait du courage, un sens de la stratégie et un immense investissement personnel. » A l’heure des rendez-vous par texto et de la drague virtuelle, plus personne ne se donnerait tant de mal…(1) En français « Moi, Charlotte Simmons » (éd. Robert Laffont).
Commencer son grand amour après avoir couché dès le premier soir
Après avoir interrogé des centaines d'élèves, Donna Freitas a travaillé avec une rigueur toute anglo-saxonne : définition précise du hookup (une relation sexuelle qui ne dure pas plus d’une nuit et s’affranchit de tout sentiment), analyse des causes de son apparition (explosion des réseaux sociaux qui donnent le sentiment de déjà connaître l’autre, baisse des revenus des garçons qui ont du mal à financer un dîner au restaurant, influence de la culture hip-hop et R’n’B aux clichés sexistes, boom de la pornographie)… Elle en conclut que cette sexualité opportuniste ne rend heureux ni les filles ni les garçons, qui, tous, rêvent de jolies histoires d’amour et non de relations rapides, même s’ils font preuve d’une approche très distanciée (seul l’un d’entre eux utilisera d’ailleurs le terme « faire l’amour »). Elle résume la situation de manière triviale : « Le sexe sur le campus a été réduit à une activité solitaire et égoïste, sorte d’onanisme en présence d’un tiers inconnu. » En conclusion, Donna Freitas plaide pour une véritable éducation sentimentalo-sexuelle et propose des solutions pratiques, à commencer par un enseignement officiel du « date » et de ses règles, tel que le pratique déjà Kerry Cronin, professeure au Boston College, qui en a fait la matière d’un cours de philosophie avec exercices pratiques obligatoires. Publiée début avril, l’enquête de Donna Freitas, « The End of Sex » (2), suscite une polémique monstre dans les médias et sur les réseaux sociaux. Blogs, journaux, émissions de radio et de télévision, tous les médias ont relayé cet ouvrage !
Ligues de vertu contre néo-féministes, les Etats-Unis se sont divisés. D’un côté, il y a les féministes qui affirment que la hookup culture est une libération féminine. A leur tête, Hanna Rosin, auteur du best-seller « The End of Men… » (3), selon laquelle c’est un choix avant tout plébiscité par les jeunes femmes, qui peuvent ainsi profiter d’une vie sexuelle épanouie tout en s’épargnant les affres des histoires d’amour. Le résultat ? Plus d’énergie et de temps à consacrer à leurs études et à leur carrière. A l’entendre, la hookup culture signerait le triomphe du féminisme ! De l’autre, on trouve pêle-mêle nostalgiques de la séduction, pasteurs désemparés devant l’absence de morale des jeunes adultes, étudiantes lassées des relations passagères qui désinvestissent leur vie sentimentale et se baptisent SWUG ( « Senior Washed Up Girls », jeunes femmes lessivées) et enfin spécialistes très sérieux s’interrogeant sur les séquelles psychologiques à moyen et long terme de ce type de comportement. Au milieu, quelques voix d’étudiants démontent la thèse de Donna Freitas et affirment que, oui, on peut pratiquer le hookup sans virer asocial, voire commencer son grand amour après avoir couché dès le premier soir et même si on avait bu un peu trop de tequila… Cerise dans le cocktail, des responsables universitaires déplorent l’importance accordée à cette mode, certes visible et marquante, mais éloignée du comportement général sur les campus américains.
(2) « The End of Sex. How Hookup Culture is Leaving a Generation Unhappy, Sexually Unfulfi lled and Confused About Intimacy » (éd. Basic Books).
(3) « The End of Men and The Rise of Women » (éd. Viking).
(Source : elle.fr)
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