A l’heure de faire connaissance avec une parfaite inconnue, ces messieurs ont leur dose d’appréhension. Mais ce qui les angoisse le plus n’est pas forcément ce que l’on croit.

Un premier rendez-vous est toujours une étape angoissante. Bonne nouvelle, l’appréhension est la chose la mieux partagée : les hommes et les femmes ressentent la même dose d’angoisse à l’heure de s’attabler avec un(e) inconnu(e). Mais les causes de cette panique varient du tout au tout : alors que nous aurons tendance à nous concentrer sur notre apparence, sur l’atmosphère du lieu ou sur ces petits riens qui pourront créer l’alchimie recherchée, ces messieurs porteront l’essentiel de leur attention sur… leur conversation.

Adieu mauvaise haleine, chemise mal repassée ou coupe de petit garçon, l’angoisse majeure pour un homme à l’heure d’un premier rendez-vous est donc de n’avoir rien à nous dire. La peur du vide, en somme. C’est du moins ce qui ressort d’un sondage effectué par Yahoo! aux Etats-Unis, et dont les résultats étonnent même ses initiateurs. La crainte du blanc gênant au beau milieu d’une conversation figure parmi l’écrasante majorité des réponses des hommes interrogés.

Une charge masculine

« Ma plus grande crainte : que l’échange se résume au fameux listing du premier rendez-vous, note ainsi James, 29 ans. En clair, le passage en revue de nos profils en ligne, histoire de trier le vrai du faux. Ce type d’échange ultra-formel, qui ne laisse aucune place à l’improvisation ou à l’imprévu me fige littéralement. J’ai le sentiment d’être une boîte à chaussures que l’on examine sous toutes ses coutures et je suis incapable de la moindre spontanéité ».

Cette crainte est tellement partagée qu’elle pose la question du rôle supposé des partenaires. Si nous considérons qu’il faut être deux pour construire un dialogue, il semble bien implanté dans le cerveau des mâles que la responsabilité de la conversation leur incombe totalement. A eux de fixer le tempo, les respirations et les pointes d’humour, de crainte que, malheureuses potiches ou redoutables chasseuses, nous ne nous montrions incapables de la moindre initiative.

Laissez sa chance à l’improvisation

Un conseil messieurs, détendez-vous. Prévoyez une ou deux anecdotes susceptibles de faire réagir votre partenaire (« tu as lu cet article lundi ? ») ou demandez-lui son opinion sur un fait de société, cela vous permettra au passage de vérifier que vous êtes sur la même longueur d’ondes. Et si vous redoutez que le dialogue ne vire à l’entretien d’embauche, contentez-vous de sujets sur ce que vous avez a priori en commun avec la personne qui vous fait face : l’ami qui vous a présenté, le restaurant/le bar qui vous accueille… Si rien ne se passe, vous n’êtes pas nécessairement en tort. N’oubliez pas que le meilleur danseur n’est rien sans sa partenaire et qu’il faut être deux pour valser.
(Source : fr.pourelles.yahoo.com)